L'été on vire les Roms.....et alors?
Edito: Je m'énerve quand des sans travail insistent pour laver la vitre de ma voiture à un feu rouge, contre ma volonté. J'ai honte pour les gens qui font la manche en ville, symbole de la précarité et de l'insécurité qui nous guettent dès que l'on cesse de courir pour gagner sa vie. Donc ne plus voir les pauvres, les déracinés, quelque part, s'ils disparaissaient, pschitt comme ça........en quoi ca me concerne? Et puis en plein été, surfant sur l'émeute de Grenoble le gouvernement décide de virer les Roms et là, curieusement, j'ai honte de ne pas les défendre. Car moi-même j'ai vécu l'exile, le travail au noir aux Etats-Unis, en Angleterre, moi-même, très brièvement, j'ai su ce que c'était que d'être dans la rue et de ne pas savoir ou j'allais dormir le soir, de voir les passants qui eux, n'avaient pas ce souci, de me sentir sans relations dans une ville étrangère. Par ailleurs venant de l'Afrique du Sud, j'y ai vu à l'œuvre et de près, un gouvernement autoritaire et violent qui méprisait les pauvres. Moi-même, ne suis-je pas à l'origine un émigré politique qui a choisi la nationalité française? Et on menace maintenant de déchoir les gens d'origine étrangère pour des raisons xénophobes qui dans le fond, ne sont qu'électoralistes? Cet été donc je sentais en moi un mélange de honte et de colère que je ne savais pas exprimer. Puis ce soir je reçois dans mon courriel une lettre ouverte au Président de la République qui m'a ému profondément et que je vous invite donc à lire à votre tour.
La lettre est de Jacques Hochmann, professeur émérite de psychiatrie à l'Université Claude Bernard ( Lyon). Vous pouvez la lire sur le site des abonnés du Monde au:
Lettre ouverte au Président de la République
Merci M. Hochmann pour ce cri du cœur qui met l'action du gouvernement dans une perspective historique que nous oublierons à nos risques et périls.
Ian Margo